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Une parade multicolore pour le dieu éléphant Le Nom de Ganesh vous dit certainement quelque chose ! C'est ce Dieu
à tête d'éléphant, figure sympathique et
rondouillarde de la religion hindoue, qui sera célébrée
dimanche, par plusieurs milliers de fidèles, dans les rues des
XVIIIème et X ème arrondissement de Paris. Sandrine Martinez |
IL N'Y A JAMAIS eu autant de monde : 12 000 personnes l'an dernier, sans doute plus de 20 000 hier. Les Parisiens étaient incroyablement nombreux pour le grand rendez-vous annuel que leur fixe chaque année la communauté hindouiste de Paris. Le défilé en l'honneur du dieu Ganesh, à la tête d'éléphant, est en passe de rattraper en notoriété celui du Nouvel An chinois.
Du lait au sirop de rose offert aux passants Dans la cour ensoleillée de l'improbable impasse où se trouve le temple, on achète des « pujas », petits paniers d'offrandes contenant noix de coco et bananes. « Ce sont les plats préférés de Ganesh », explique Kandepan, jeune étudiant venu du II e arrondissement, à Marie-Jeanne, jeune retraitée venue... de Bretagne. « Mes petits-enfants, qui habitent Paris, m'ont dit qu'il fallait venir voir, que c'est une fête très colorée et que les gens sont très gentils. » Convivialité et gentillesse avaient aussi poussé jusqu'ici Othan et Céline, jeune couple venu de Chelles (Seine-et-Marne). « Avant, j'habitais dans cette rue, donc je sais que c'est une fête très sympa. Nous avons des amis rentrés d'Inde hier. On aime bien cette culture, on mange souvent indien. On a délaissé les restos chinois. » « Chaque année beaucoup d'Occidentaux participent au défilé. Ce sont des gens qui connaissent l'Inde, y sont allés ou des personnes curieuses de la religion hindoue », observe ainsi Swami Advayananda, l'un des porte-parole de la communauté. C'est par exemple le cas de Daniel et Nathalie, assis dans la courette avec leurs trois enfants, elle vêtue d'un sari safran. Ce couple a vécu deux ans à Madras. Lui a écrit un ouvrage de référence sur la musique d'Inde du Sud : « On est très imbibés de culture indienne », admet-il en riant. « Pour nous, venir ici est le meilleur moyen de se retrouver dans l'ambiance, les couleurs, les odeurs. C'est une fête très authentique. » Généreuse, aussi, puisque, pour honorer Ganesh, les commerçants entassent sur le trottoir des pyramides de noix de coco que les fidèles fracassent sur le sol pour symboliser l'ouverture à autrui de leur coeur et l'abandon de leur ego. Ils offrent aussi à boire et à manger aux passants. Riz aux épices et aux légumes, lait au sirop de rose, café à la coriandre sont généreusement distribués dans la rue. D'ailleurs, c'est bien écrit sur les petits dépliants : « Chacun est le bienvenu, hindou ou curieux ». Les Parisiens ne s'y sont pas trompés.
Martine Chevalet
Le Parisien , lundi 06 septembre 2004 |