Fête de Ganesh : défilé malbar dans les rues de Paris« La Rényon lé la » : les deux affiches sont placées bien en hauteur à la sortie de métro, pour regrouper les Réunionnais qui depuis quelques années ont pris l’habitude de se retrouver à la fête du dieu Ganesh. Le dieu éléphant est célébré chaque année dans le 18e arrondissement de Paris. Le reportage du dimanche 1er septembre 2013. Texte et photos : Betty Cerveaux Mayer
Dimanche 1er septembre 2013 comme depuis quelques années à même période, se déroule le défilé du Dieu Ganesh dans le 10ème arrondissement de Paris.
Croyants et fervents viennent des quatre coins de l’hexagone pour honorer loin de l’Inde ce dieu-éléphant. Beaucoup de touristes et Franciliens sont là eux pour le spectacle, un peu d’Inde dans ce quartier qu’on nomme « little India ».
"La Réÿnion lé la" : deux affiches placées bien en hauteur pour regrouper les Réunionnais. Certains sont venus jusqu’au point de rencontre mais ne sont pas restés, après in "koman i lé ?".
On s’est dispersé parmi les saris colorés, la fumée de l’encens, le bruit des tambours et l’animation.
La foule est cosmopolite où les belles parures aux couleurs précieuses se côtoient. Du violet, rouge, vert et autres belles couleurs attirent le regard des photographes qui sont d’année en année plus nombreux.
Les aquarellistes se sont installés à même le sol pour "croquer " les silhouettes aux teintes chatoyantes.
Ici et là des vendeurs de colliers de jasmin attirent autant les touristes que les Indiennes qui en portent pour se parfumer au naturel, l’air est parfumé de ce mélange fleurs mêlées à l’encens.
Devant les magasins, des cocos et autres offrandes attendent le char principal entièrement recouvert d’étoffes rouges et blanches et décoré de nombreuses guirlandes, de fleurs fraîches, de bananes, de noix de coco et de feuilles. La statue de Ganesh est tirée par des hommes pieds et torse nus.
Les noix de coco sont brisées sur le sol ; la coquille symbolisant l’illusion du monde.
Les fidèles essaient tant bien que mal de s’approcher un à un du char du dieu à tête d’éléphant pour donner leurs offrandes au prêtre.
Suit derrière un autre char tiré cette fois ci par des femmes.
Des danseurs et des danseuses portent sur leurs épaules le grand arceau de plumes de paon.
Les femmes ont sur leurs têtes des pots de terre cuite dans lesquels brûlent du camphre.
Le char est suivi par des chanteurs et des musiciens. Des gouttes de sueur perlent sur leurs corps ils sont presque en transe.
Des barquettes sont distribuées tout au long de la procession. La foule est transportée par un élan de fête spirituelle.
L’exotisme est aussi très prisé par certains spectateurs.
Cette animation semble "déplaire" à certains qui sont là pour le respect de la religion. Car le côté festif est très présent ; certains en profitent pour faire des achats, d’autres se restaurent dans les restaurant qui cette année ont pris place dans la rue.
L’aspect commercial de cette célébration indienne agace un vieil indien avec qui je discute. Il n’apprécie pas que le spirituel devienne "exotique" : "Je ne m’y retrouve pas, j’aime mieux dans mon pays mais..." Ses mains, sa tête expriment la suite de cette conversation. Texte et photos : Betty Cerveaux
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